samedi 4 décembre 2010

Les recettes de Roland-Garros font vivre le tennis français

Voici mon dernier article qui relate l'importance du tournoi de Roland-Garros pour financer le tennis en France.





Les Internationaux de France ont la côte. Le public afflue chaque année plus nombreux Porte d'Auteuil, les entreprises se battent pour devenir partenaires et la griffe se décline sur toutes sortes de produits.
Quelque 116 ans après la première édition, le tournoi organisé par la Fédération française de tennis (FFT) est devenu une institution sportive extrêmement rentable. "Nous dégageons 40 % de marge sur le tournoi" se félicite Jean-François Villotte, le directeur-général de la FFT. "Le budget de l'édition 2007, en hausse de 3 % par rapport à l'année dernière, s'élève à 118 millions d'euros".
Premiers contributeurs à ce budget : les chaînes de télévision. Les droits génèrent 30 % du chiffre d'affaires, soit 34 millions d'euros, dont 11,3 millions sont versés par France Télévisions. Au total, 90 chaînes diffusent 6.500 heures dans 214 pays. Mais ces recettes dépendent directement des résultats sportifs. "Les droits se négocient sur des marchés nationaux et dépendent de la présence ou non des joueurs de telle ou telle nationalité dans les phases finales, explique Jean-François Villotte. Par exemple, lorsque les droits européens ont été renégociés, les Allemands ont revu leur participation à la baisse. A l'inverse, les chaînes espagnoles sont aujourd'hui très demandeuses."

Avec ses 22 millions d'euros, la billetterie compte pour 19 % du budget. 450.000 visiteurs devraient se rendre dans les tribunes cette année. Ils étaient 100.000 il y a 30 ans et 300.000 il y a 20 ans. Mais les infrastructures sont aujourd'hui saturées, et les Internationaux de France ne peuvent recevoir autant de public que les autres tournois du grand chelem. L'idée d'une extension fait son chemin, mais la situation des courts aux portes de Paris rend l'opération compliquée. Alors, pour augmenter le nombre de visiteurs, les organisateurs innovent. "En 2006, nous avons avancé le début du tournoi d'une journée pour commencer le dimanche, témoigne Jean-François Villotte. Par ailleurs, nous remettons aussi en vente chaque jour à partir de 17h les billets des spectateurs qui quittent le stade dans l'après-midi."
Mais Roland-Garros est aussi un lieu apprécié par les entreprises dans le cadre de leurs relations publiques. Elles participent au budget à hauteur de 22 %, soit autant que les partenariats. Quant aux produits dérivés, ils pèsent pour 5% du budget.

La gagnante empochera la même somme que le gagnant

Au registre des dépenses, 15 millions d'euros de dotations rémunèrenent les sportifs. Avec une nouveauté en 2007 : la parité. Les vaiqueurs des tournois féminin et masculin empochent pour la première fois la même récompense : un million d'euros chacun.
Le tournoi rapporte donc beaucoup d'argent. Que fait la FFT des 47 millions d'euros de recettes ? "Nous ne faisons aucun bénéfice, précise Jean-François Villotte. Tout est distribué aux ligues, comités, clubs, aux activités fédérales et à la direction technique." La réussite du tournoi fait donc vivre le tennis amateurs et professionnel dans l'Hexagone. Mais le très rentable Roland-Garros ne s'oublie pas. Bien avant les travaux d'agrandissement, une tribune du courts Philippe Chatrier sera entièrement détruite après l'édition 2007 pour être reconstruite avant la suivante.





LES REVENUS DE ROLAND-GARROS EN 2007

 
Poste
Montant
Part
Droits TV
34,4 M€
29 %
Partenariats
26,9 M€
23 %
Relations publiques
26,1 M€
22 %
Billeterie
21,9 M€
19 %
Produits dérivés
6;3 M€
5 %
Autres
2,5 M€
2%
Total
118,1 M€
100 %


 
Source : FFT / 2007

vendredi 5 novembre 2010

Babolat, le tennis à la française dans le Colorado

Babolat, la plus vieille marque de l'histoire du tennis, a pénétré le marché américain il y a 10 ans de cela. Cette entreprise familiale a misé sur deux joueurs emblématiques, l'Espagnol Rafael Nadal (numéro 1 mondial à ce jour) et l'Américain Andy Roddick.



Cet article retrace l'histoire de cette marque et ses choix stratégiques.

Rafael Nadal, numéro 1 mondial, joue avec une raquette de la marque française Babolat.

Roland-Garros bat son plein. Ce prestigieux tournoi est l’occasion pour les marques de raquettes de faire valoir leurs produits par le biais des joueurs professionnels qu’elles sponsorisent. Babolat, la plus vieille marque de l’histoire du tennis, née à Lyon et active dans le Colorado, a misé sur l’Espagnol Rafael Nadal, numéro un du classement mondial 2008, et l’Américain Andy Roddick. Portrait d’une entreprise familiale qui a toujours su saisir la balle au bond.

« En 1875, un an après que les règles du tennis ont été établies en Grande Bretagne, Bussey, un fabricant de raquettes anglais, est venu à Lyon demander à mon arrière-arrière-grand-père de travailler pour lui », explique Éric Babolat, PDG de l’entreprise qui porte le nom de sa famille depuis 5 générations. « À l’époque, les Babolat étaient des fabricants de cordes de violoncelles très réputées, en particulier chez les luthiers italiens. Nous avons alors commencé à produire des cordages pour raquettes tout en poursuivant notre activité d’origine. » Ainsi débuta la saga de la famille Babolat, qui peut aujourd’hui se targuer d’être l’entreprise la plus ancienne sur le marché du tennis. « René Lacoste, l’un des meilleurs joueurs français du début du XX ème siècle utilisait déjà Babolat. »

Pendant longtemps, l’entreprise fabrique uniquement du cordage en boyau. « C’est le matériau qui offre e plus d’élasticité et de souplesse aux joueurs. Andy Roddick par exemple, qui détient le record du monde de vitesse au service avec 240 kilomètres par heure joue avec un cordage en boyau. » En 1986, l’entreprise innove avec des cordes en synthétique. En 1994 enfin, le père d’Éric décide de diversifier la production en lançant la première raquette Babolat. En 15 ans à peine, la marque s’est appropriée entre 25 % et 30 % du marché européen et s’est hissée au 4 ème rang mondial derrière les entreprises américaines Wilson, Head et Prince.

En France, le tennis est le sport le plus pratiqué après le football. Plus de 1,1 million de Français sont licenciés. Pourtant, après une vague de popularité dans les années 80, l’engouement s’est tari pendant la décennie suivante. Pour faire face à ce déclin, Babolat a décidé de lancer sa marque aux États-Unis, un marché plus dynamique que celui de l’Hexagone. « En 2000, nous avons créé une filiale de commercialisation à Denver dans le Colorado. C’était la première fois que Babolat s’implantait hors d’Europe », explique Jean-Louis Boyre, président de Babolat pour l’Amérique du Nord. « Les États-Unis sont le premier marché du tennis au monde, sans doute parce que la fédération de tennis américaine (USTA) est plus active et vise un public beaucoup plus large que la fédération française, qui mise surtout sur les plus jeunes en développant des activités ludiques ». L’USTA par exemple a mis en place le « cardio tennis » pour un public adulte et féminin. Ce programme combine des exercices d’échauffement et d’aérobic visant à améliorer le rythme cardiaque des joueurs. En 2007, la pratique du tennis aux États-Unis a ainsi augmenté de 17 %.

En 10 ans, Babolat est parvenu à capter 20 % des parts du marché américain, une réussite que l’entreprise doit notamment à ses innovations. « Le marché du tennis est relativement mature », explique Jean-Louis Boyre. « Croître dans un marché stable signifie prendre des parts aux concurrents. La recherche et le développement sont donc indispensables », souligne-t-il.
Ainsi, Babolat a lancé les systèmes Woofer et Cortex, qui améliorent le contrôle de la balle et réduisent les vibrations lors de la frappe. En arrivant aux États-Unis, Babolat a également dû adapter ses produits puisque la pratique du tennis n’est pas tout à fait la même qu’en Europe : « En France, le tennis est en majorité un sport masculin et jeune alors que les joueurs américains sont plus âgés et préfèrent le double dans des équipes mixtes. Nous avons donc conçu des produits pour les besoins spécifiques de ces joueurs de club », poursuit Jean-Louis Boyre.

Chaque génération Babolat a contribué à développer la marque, que ce soit le grand-père d’Éric qui lança les machines à corder électriques ou son fils qui, le premier, eut l’idée de commercialiser les raquettes aux États-Unis. Éric, lui, a créé il y a un an la Propulse, une chaussure haute technologie dédiée uniquement à la pratique du tennis. « Nous nous sommes aperçus qu’il n’existait pas encore d’offres de chaussures conçues  spécifiquement pour le tennis. Or, c’est un sport où le déplacement du joueur est essentiel. Il doit pouvoir bouger latéralement et revenir au milieu du court de tennis le plus rapidement possible », explique Éric Babolat.

Sa marque a donc développé un partenariat avec l’entreprise Michelin afin de créer des semelles de chaussures parfaitement adaptées aux surfaces des courts. Les Propulse représentent aujourd’hui 15 % du chiffre d’affaires de Babolat après les raquettes (50 %), le cordage et les produits dérivés (35 %). Cinq générations après la création des premiers cordages, le tennis coule toujours dans les veines des Babolat.

Source: France-Amérique

Grand événement tennistique français

N'oubliez pas que demain commence le Masters de Paris Bercy 2010, le dernier tournoi ATP Masters 1000 de la saison.

Quel est le mode d'emploi pour s'offrir un tournoi ATP ou WTA ?

Il n'est pas évident à notre époque de créer un tournoi ATP ou WTA. Il y a tout un processus à respecter afin d'intégrer un calendrier très chargé.

Cet article vous permettra de comprendre les difficultés pour un tournoi d'intégrer le circuit ATP ( association qui organise le circuit masculin de tennis).


Voici cet article:

Quinze ans après se dernière édition, le tournoi de Nice renait de ses cendres à partir de lundi. Un retour voulu depuis «plusieurs années» par le maire de Nice, Christian Estrosi, mais seulement entériné en novembre dernier. La faute à un manque d’opportunité dans le calendrier de l’ATP, l’association qui organise l’ensemble du circuit masculin de tennis. «Il ne suffit pas d’avoir de l’argent et du savoir-faire pour organiser un tournoi, explique Denis Naegelen, directeur du tournoi WTA (l’équivalent féminin de l’ATP) de Strasbourg. Il faut une date!» En effet, ATP comme WTA découpent leur calendrier en semaines, dont ils attribuent les droits à des promoteurs. Chaque semaine appartient donc à un promoteur, qui peut installer le tournoi où il le souhaite, à condition «de respecter l’intégrité du calendrier, précise Denis Naegelen. Pour le tournoi de Nice, par exemple, placé une semaine avant Roland-Garros, il ne faut pas qu’il soit à plus d’une heure de vol de Paris, qu’il n’y ait pas de décalage horaire et qu’il soit sur terre battue.»

300 à 400.000 euros la location

«Une date s’est libérée dans le calendrier, poursuit
Jean-François Caujolle, co-directeur du Masters de Paris Bercy et organisateur de l’Open azuréen. Le promoteur du tournoi de Kitzbuhel, à qui appartient cette semaine du 16 au 22 mai, ne voulait plus organiser le tournoi en Autriche. Alors il a décidé de louer sa date, et c’est le premier à se jeter sur l’occasion qui l’a emporté.» Pour un bail de cinq ans de «300 à 400.000€ l’année» avec une option d’achat, le tournoi se déplace donc vers Nice, avec l’aval de l’ATP. Le prix de location est fixé en fonction de la catégorie du tournoi, les plus gros (hors Grand Chelem et Masters) étant les 500 series (11 tournois) puis les tournois 250 (40), dont Nice fait désormais partie. «Quand on veut obtenir une épreuve de ce type, résume Denis Naegelen, soit on achète à un promoteur, soit on la loue à un organisateur qui n’arrive pas, dans son contexte, à s’en sortir.» Pour autant, ces délocalisations ne sont pas très fréquentes. «Il y a très peu de transactions, conclut-il. Le calendrier est assez stable.»
Bertrand Volpilhac

OPEN DE NICE COTE D'AZUR




dimanche 17 octobre 2010

Marché du Tennis Stable en France en 2008

NPD Group, société internationale d’études marketing a publié les données et tendances 2008 du marché du tennis en France. Le marché se porte bien et reste stable par rapport à 2007.
Cette étude marketing nous dévoile les chiffres sur le textile, les chaussures de tennis et les équipements.

Vous trouverez l'article ci-dessous:

Pas de revers pour le marché du tennis en France en 2008


Paris, le 20 mai 2009 – A l’approche de Roland Garros, NPD Group, société internationale d’études marketing, communique les données et tendances 2008 du marché du tennis en France.

Taille du marché:
En 2008, le marché du tennis en France est estimé stable à 252 millions Euros (estimation de chiffre d’affaires TTC sortie de caisses).

Du fait d’une nouvelle méthodologie, l’estimation a été revue un peu à la baisse par rapport à notre estimation de l’an dernier en chaussures et en textile.
 
Le chiffre d’affaires 2008 se décompose comme suit :
  • 105 millions d’euros (42%) dépensés en chaussures soit pour jouer au tennis, soit de style d’inspiration tennis.
  • 87 millions d’euros (34%) dépensés en textile pour jouer au tennis ou en textile d’inspiration tennis, incluant chaussettes et casquettes.
  • 60 millions d’euros (24%) pour l’équipement (raquettes, balles et cordage).

Budget annuel d’un joueur régulier

La dépense pour la pratique sportive du tennis est estimée à 168 millions Euros, soit les 2/3 du marché total. En divisant ce chiffre par celui du nombre de personnes jouant au tennis toutes les semaines, soit 1.1 million de personnes (source FPS/IPSOS) on obtient un budget d’équipement d’environ 153 Euros par personne et par an.

Le textile en hausse

Le rayon textile tennis est mesuré à (+10%) en valeur sur le cumul des 9 derniers mois de 2008 par rapport à la même période en 2007. Le rayon femme a tiré la catégorie vers le haut en 2008 avec une hausse des ventes des jupes et robes de tennis.

Les chaussures de tennis en baisse

Les ventes de chaussures de tennis sont mesurées en baisse à (-6%) en valeur sur la même période de comparaison (cumul des 9 derniers mois de 2008 vs. 9 derniers mois de 2007.)
Si les ventes se sont bien comportées chez l’adulte (hommes et femmes compris), la baisse générale s’explique par une baisse des ventes sur l’enfant.

Le rayon chaussures de tennis est loin d’être uniquement technique

Les chaussures de tennis continuent, par leur conception, d’avoir un statut à part qui dépasse largement le sport tennis. En effet, un tiers des ventes est déclaré en usage principal final loisir/travail/école. Un autre tiers est déclaré en usage principal pratique tennis. Enfin, le dernier tiers caractérise un usage multi-sport ou bien un autre sport que le tennis, comme le fitness ou la randonnée.


Selon Renaud Vaschalde, analyste du secteur Sport chez NPD Group : « Cela illustre les limites du discours technique des fabricants comme celui de la spécialisation par rayon dans les surfaces de vente de taille modeste. Finalement, le consommateur a ses habitudes… et ne veut pas en changer. Chez la femme, en France, c’est le même modèle - la TBS Brandy - qui se vend le mieux depuis plus de 10 ans. »

Piqûre de rappel : le Tennis est le 2ème sport pratiqué en France

Le tennis est le deuxième sport le plus pratiqué par les Français et l’un des sports les plus médiatisés en France.
Voici un tableau regroupant le nombre de licenciés par Sport en France.



2007 (p)
dont licences délivrées aux femmes (en %)
Fédérations olympiques agréées
7 819 890
28,5
dont :
Fédération française de football
2 320 625
3,0
Fédération française de tennis
1 094 593
32,7
Fédération française de judo-jujitsu, kendo et disciplines associées
550 382
27,4
Fédération française d'équitation
553 560
78,6
Fédération française de basketball
457 121
39,1
Fédération française de handball
367 047
37,4
Fédération française de voile
279 764
20,4
Fédération française de natation
257 613
57,3
Fédération française de gymnastique
244 905
79,0
Fédération française de canoë-kayak
235 071
25,9
Fédération française de tennis de table
178 582
17,6
Fédération française d'athlétisme
180 438
41,3
Fédération française de ski
138 146
37,8
Fédération française de tir
132 537
9,7
Fédération française d'escrime
96 920
27,2
Fédération française de badminton
115 643
40,2
Fédération française de cyclisme
107 910
9,8
Fédération française de volley-ball
101 190
45,9
Fédérations non olympiques agréées
2 979 150
25,6
dont :
Fédération française de golf
383 949
29,0
Fédération française de pétanque et jeu provençal
362 867
15,5
Fédération française de rugby
285 376
3,8
Fédération française de karaté et arts martiaux affinitaires
191 002
29,2
Fédération française de la randonnée pédestre
(4) 193 710
61,4
Fédération française du sport boules
nd
nd
Fédération française d'études et sports sous-marins
147 651
30,3
Fédération française de cyclotourisme
120 210
16,9
Fédération française de la montagne et de l'escalade
75 631
38,7
Fédération française de motocyclisme
61 497
5,1
Fédérations multisports
5 370 084
(5) 52,6
Affinitaires
2 680 479
61,6
Handicapés
54 351
33,0
Scolaires, universitaires
2 635 254
43,8
Toutes pratiques confondues
16 254 492
35,4

 Source : INSEE